I.D n° 1115 : Au nom de l’arbre (I)

publié le 15 août 2024 , par Claude Vercey dans Accueil> Les I.D

 
 

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Suivons l’invitation de Samuel Martin-Boche qui en 2020 nous entrainait au Petit Pois sur Les Chemins de l’arbre. L’actualité de cette thématique, de ce recueil dans le même temps, vient d’être ravivée par l’entretien accordé par l’auteur à David Zorzi, son éditeur, en guise d’annonce (ici  d’un nouvel opus qui à l’évidence prolonge le précédent : Son nom sous l’écorce, et par la convergence vers le même thème de deux titres de Pierre Gondran dit Remoux : Quelques bois, chez PhB, et Les Arbres indéfendables, aux éditions du Pas de l’homme

(Comment pourrais-je ne pas être sensible à cette convergence puisque s’y rejoignent deux poètes qui ont émergé dans notre collection Polder  : le premier, pour Ballade de Rigdeway Street, en 2020 (polder n° 186), le second en 2023 avec Même (polder n° 197), deux titres, remarquons-le, tout à fait étrangers à la thématique qui aujourd’hui les réunit.) Et à propos de laquelle, Martin-Boche, dans l’entretien évoqué ci-dessus, déclare

Devant un arbre aujourd’hui, je me demande ce qu’il a à me dire et comment – avec les fortes contraintes liées à sa nature, son environnement, etc. – il parvient à être aussi disponible au monde, à optimiser l’espace et la lumière qu’il reçoit. Chaque arbre a un secret, qui est celui de sa forme, son architecture, avec ses « accidents de parcours ». (Et je crois qu’il est aussi un dépositaire fidèle des nôtres…)

Et en 4ème de couverture de Chemins de l’arbre, il s’interrogeait : Comment par l’écriture surprendre la vitesse ou le rire du chêne ? Le défi, et pour chaque arbre, y est relevé par un haïku. Je reproduis ci-dessous la première des quelque 30 pages que compte le recueil :

Modèle de dispersion
et d’emmagasinement
 le chêne, en sa lumière

*

Au premier plan
le hêtre approfondit
la nuit entière

*

Au pied des herbes profanes
 peuplier noir, porte
au plus haut ta supplique :

*
Le tilleul, la tête
lui tourne encore
 bal populaire

De Pierre Gondran dit Remoux, je suis moins surpris de ce qu’il s’empare du sujet : non seulement à cause de sa formation d’ingénieur agronome, mais parce que le lexique scientifique et forestier était présent, voire encombrait, - à mes yeux du moins – dès ses premiers écrits comme il m’est arrivé de le noter ( cf : Repérage du 7 décembre 2022).

Mais je suis arrivé aux limites de ce que j’accorde à chacune de mes chroniques. Nous ferons le point sur les écrits actuels de Pierre Gondran dit Remoux dans la deuxième partie de cet Itinéraire de Délestage.


Repérage  : Samuel Martin-Boche : Chemins de l’arbre. Éditions du Petit Pois (Véronique et David Zorzi - 14 avenue Georges Pompidou
34410 Sérignan) 36 pages. 12, 50€

Pierre Gondran dit Remoux  : Quelques bois. PhB éditions. (BP 30132 – 75921 Paris cédex 19) 104 p. 10€
& ’(du même auteur) Les Arbres indéfendables. Ficelle n° 19. Éditions Le Pas de l’Homme. (contact lepasdelhomme.com) 22 p. 9€.

On se procure le polder 186 ( Ballade de Rigdexay Street, de Samuel Martin-Boche) et le polder 197 (Même, de Pierre Gondran dit Remoux), comme tout autre titre de la collection, contre 9€ (port compris) pièce, 12€ les deux, à l’adresse de la revue Décharge  : 11 rue Général Sarrail - 89000 Auxerre.
Abonnement à la collection Polder  : ici.

 

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